Au détour d’un sentier, une lumière est apparue.
Scindant la cime des arbres de ses faisceaux divins, elle embrasait le passage.
La promeneuse frissonna.
Aucune échappatoire, aucune alternative.
Hésitant à poursuivre sa route, une attraction contre nature l’y propulsa.
Un pas après l’autre.
Elle noua ses mains sur ses bras, dans une armure de chairs.
Les branchages crissaient sous le poids, sous la pression de ses peurs.
Sur le seuil du chemin connu, elle s’immobilisa.
Quelques secondes furent nécessaires pour calmer ses doutes.
Elle tendit les doigts vers ces rayons dorés.
Aussitôt, une douceur les engloba.
Des frétillements internes accentuaient leur vitalité.
La sensation était subtile, mais suffisamment rassurante pour qu’elle franchisse l’ultime pas.
De l’ombre à la lumière intérieure.
De l’humidité forestière à la chaleur solaire.
De l’isolement à l’immensité du vivant.
Cette promenade teintée de solitude se transforma en un banquet divin.
Elle remarqua enfin les crépitements dans les écorces.
Les feuilles dansaient pour fêter ces retrouvailles.
La faune se dévoila, confiante et sécurisée.
Elle faisait partie de cette écosystème, de ce monde, de cet univers.
Immergée dans le feu créateur et la brise terrestre, elle trouva sa place.
Lors d’une anodine balade pour se ressourcer trop épuisée par le quotidien, elle se rencontra.
Partie en quête de sens, elle reconnecta son essence au milieu des bois sauvages.
Puis elle se réveilla.
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