Poème : L’élan

 

 

 

Plénitude d’un l’instant de grâce.
Souffle du vent que rien ne trace.
Voguent les sentiments et les heures lasses.
Mon âme s’élance vers cet ailleurs, cette autre place.

Tel un papillon au firmament,
qui dans un bruissement
ses ailes étend.

Loin des regards et des lumières.
Le quetzal s’envole sans une attention en arrière.

Il sait.
Il est.

Libre et en paix.

À tous les papillons en quête de leur ultime envol 💖

R-éveil, une promenade intérieure

Au détour d’un sentier, une lumière est apparue.

Scindant la cime des arbres de ses faisceaux divins, elle embrasait le passage.

La promeneuse frissonna.

Aucune échappatoire, aucune alternative.

Hésitant à poursuivre sa route, une attraction contre nature l’y propulsa.

Un pas après l’autre.

Elle noua ses mains sur ses bras, dans une armure de chairs.

Les branchages crissaient sous le poids, sous la pression de ses peurs.

Sur le seuil du chemin connu, elle s’immobilisa.

Quelques secondes furent nécessaires pour calmer ses doutes.

Elle tendit les doigts vers ces rayons dorés.

Aussitôt, une douceur les engloba.

Des frétillements internes accentuaient leur vitalité.

La sensation était subtile, mais suffisamment rassurante pour qu’elle franchisse l’ultime pas.

De l’ombre à la lumière intérieure.

De l’humidité forestière à la chaleur solaire.

De l’isolement à l’immensité du vivant.

Cette promenade teintée de solitude se transforma en un banquet divin.

Elle remarqua enfin les crépitements dans les écorces.

Les feuilles dansaient pour fêter ces retrouvailles.

La faune se dévoila, confiante et sécurisée.

Elle faisait partie de cette écosystème, de ce monde, de cet univers.

Immergée dans le feu créateur et la brise terrestre, elle trouva sa place.

Lors d’une anodine balade pour se ressourcer trop épuisée par le quotidien, elle se rencontra.

Partie en quête de sens, elle reconnecta son essence au milieu des bois sauvages.

Puis elle se réveilla.

💗

Divine symphonie : quand le maître d’oeuvre fait naître l’oeuvre.

Loin des regards, je crée.

Hors des projecteurs, je traduis les murmures et les éclats lumineux.

J’orchestre de nouvelles symphonies aux notes encore inaudibles et inconnues.

J’assemble les atomes et intègre leurs connexions.

Je m’amuse à composer des jeux de couleurs et de nuances inédites.

Loin du bruit, je crée.

Loin des peurs et des doutes, j’accueille sans fard la lumière du phare qui m’oriente dans cette mer divine.

Dans le tumulte causé par l’excitation des découvertes que je réaliserai lorsque j’aurais posé le pied sur cette nouvelle terre, j’inspire profondément.

Dans ce semblant d’Holly, esseulée sur des flots cadencés selon un métronome dérangé, je vogue.

Loin de tout, loin de tous, je flotte, apaisée.

Dans cet espace infini de tous les possibles, je me réjouis.

Au loin, l’horizon, un nouveau fragment de temps.

L’incarnation d’un présent illimité et coloré d’infinies possibilités…

Bienvenue dans cette nouvelle ère…

La petite goutte.

Il était une fois, une goutte.

 

Dans son coin, une petite goutte pleurait toute la journée dans l’espoir qu’une autre goutte vienne la consoler.
Malheureusement pour elle, malgré le flot immense qui passait devant elle, aucune autre ne s’arrêtait pour s’enquérir de sa peine.

Un jour, bien résolue, à quitter son état de solitude, elle décida d’essuyer ses larmes.
Elle se leva, chargée d’un nouvel élan malgré le poids des peurs et de l’inconnu.

Armée de son simple courage et de sa confiance en cet espoir interne, elle fit le pas.
Tout petit.
Tout mini rikiki.
Mais un pas, tout de même.
Le pas, le plus significatif.
Le pas, le plus important de son existence.
Le pas vers l’inconnu.

« L’in- ou l’un connu ? » se demanda-t-elle, tandis qu’elle s’avançait sur un chemin inédit et plein de potentialités.

Alors, que la petite goutte glissait,
tantôt dans le même sens que ses pairs,
tantôt dans un sens contraire,
elle marquait son passage de son empreinte hors des trainées laissées par la masse.

La petite goutte prit à chaque carrefour davantage confiance en ses choix et en ses aspirations.

Elle prenait conscience que les élans qui l’animaient lui montraient la voie : le chemin vers sa destinée.

Tandis que sa vitesse augmentait, enthousiasmée par toutes les découvertes qu’elle réalisait sur sa route, la petite goutte ne vit pas à temps l’autre goutte qui se dirigeait sur la même voie.

Et… BOOM !! Les deux petites gouttes fusionnèrent instantanément.

Loin de leur déplaire, le duo poursuivit son chemin, ensemble et serein.

Les deux gouttes avaient rencontré leur compagnon,
tantôt initiateur,
tantôt récepteur,
mais toujours dans le coeur.

Ce fut ainsi que le duo de petites gouttes rencontra un autre couple puis un autre, puis un groupe plus grand…jusqu’à l’issue : la voie de leur destinée.

La petite goutte qui pleurait sur sa solitude découvrit à la fin de son aventure, des semblables protéiformes avec lesquelles elle incarnait un flot unique et uni.

 

Bonne route

à toutes les petites gouttes

qui liront ces mots

😉